Je me suis tu, j'ai étouffé mes soupirs |
FÉNELON
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Tél. VII |
étouffer |
J'ai pensé être étouffé à la porte |
MOLIÈRE
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Critique, sc. 5 |
étouffer |
On étouffe aisément qui se laisse presser |
ROTROU
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Antig. I, 6 |
étouffer |
Le sang qui coule étouffe sa voix |
FÉNELON
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Tél. XX |
étouffer |
Il s'est étouffé de crier après les chiens |
LA BRUYÈRE
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VII |
étouffer |
La peste m'étouffe, monsieur, si je le sais ! |
MOLIÈRE
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Impromptu, sc. 3 |
peste |
Quoi ! j'étouffe en mon coeur la raison qui m'éclaire ! |
RACINE
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Andr. V, 4 |
éclairer |
Quel feu mal étouffé dans mon coeur se réveille ! |
RACINE
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Phèd. IV, 5 |
étouffé, ée |
L'amour étouffe en vous la voix de la nature |
CORNEILLE
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Rodog. IV, 3 |
étouffer |
Étouffe dans son sang ses désirs effrontés |
RACINE
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Phèd. IV, 2 |
étouffer |
Quoi ! j'étouffe en mon coeur la raison qui m'éclaire.... |
RACINE
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Andr. v, 4 |
étouffer |
Quel feu mal étouffé dans mon coeur se réveille ? |
RACINE
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Phèd. IV, 5 |
réveiller |
Un si doux ennemi par ses abaissements N'a-t-il pas étouffé tous vos ressentiments ? |
ROTROU
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Bél. IV, 6 |
abaissement |
Et la peur d'être ingrat étouffe votre deuil |
CORNEILLE
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Tois. I, 1 |
deuil |
Le prédicateur, dans Samuel Clarke, a étouffé le philosophe |
VOLTAIRE
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Ph. ignor. 13 |
étouffer |
La grande joie où je suis étouffe toutes mes paroles |
MOLIÈRE
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l'Am. méd. III, 6 |
étouffer |
Et la peur d'être ingrate étouffe votre deuil |
CORNEILLE
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Tois. d'or, I, 1 |
étouffer |
Tu as l'air d'une sibylle dans son antre, qui étouffe, qui écume, qui est forcenée |
FÉNELON
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t. XIX, p. 319 |
forcené, ée |
Eh quoi ! le lourd compas d'Euclide Étouffe nos arts enchanteurs |
LAMARTINE
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Méd. I, 10 |
compas |
On se fait aisément de fausses consciences ; on étouffe tous les remords du péché |
BOURDALOUE
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Pensées, t. I, p. 16 |
conscience |
Et que le refus qu'il a fait.... n'ait pas étouffé dans mon âme toute sorte d'espoir |
MOLIÈRE
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Am. méd. I, 4 |
espoir |
Il partit donc aux acclamations de tout le canton, étouffé d'embrassements |
VOLTAIRE
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l'Ingénu. 7 |
étouffé, ée |
Te dirai-je un penser indigne, bas et lâche ; Je l'étouffe, il renaît, il me flatte et me fâche |
CORNEILLE
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Poly. III, 5 |
fâcher |
On ne va plus à la postérité que par des routes uniques ; le grand chemin est trop battu, et on s'y étouffe |
VOLTAIRE
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Lett. Richelieu, 13 juin 1768 |
unique |
Que le séjour de l'homme est divin, quand la nuit De la vie orageuse étouffe ainsi le bruit ! |
LAMARTINE
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Harm. II, 4 |
bruit |
J'abandonne ce traître à toute ta colère ; Étouffe dans son sang ses désirs effrontés |
RACINE
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Phèd. IV, 2 |
effronté, ée, |
Étouffe tes soupirs, malheureuse Constance ; Soyons en tous les temps digne de ma naissance |
VOLTAIRE
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le Prince de Navarre, III, 3 |
être [1] |
M. de Chaulnes raisonnait en ambassadeur, avec le froid et l'accablement d'un courage étouffé par la douleur |
SAINT-SIMON
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36, 160 |
froid [2] |
Ce démon de l'intérêt étouffe non-seulement la charité, mais la piété et la compassion naturelle |
BOURDALOUE
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Myst. Épiphan. t. I, p. 127 |
intérêt |
La modération que le monde affecte n'étouffe pas les mouvements de la vanité ; elle ne sert qu'à les cacher |
BOSSUET
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Duch d'Orl. |
modération |
Et je pourrai souffrir qu'un amour suborneur Sous un lâche silence étouffe mon honneur ! |
CORNEILLE
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ib. III, 3 |
suborneur, euse |
L'ordre du tableau, qui partout et dans tous les siècles a étouffé le génie et les talents |
RAYNAL
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Hist. phil. XIII, 58 |
tableau |
Ce petit nombre de plantes est bientôt étouffé par l'ombre continuelle, ou supprimé par le dégouttement de l'arbre |
BUFFON
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Expér. sur les végét. 2e mém. |
dégouttement |
Et des plis écaillés qu'avec force il déploie, Saisit, étreint, étouffe et dévore sa proie |
DELILLE
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Trois règ. VII |
étreindre |
Quand la feuille en festons a couronné les bois, L'amoureux rossignol n'étouffe point sa voix |
CHÉNIER
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Élég. X |
feston |
La force de l'habitude, qui étouffe si souvent le cri de la raison, et qui gouverne encore plus absolument les États que les individus |
RAYNAL
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Hist. phil. VIII, 13 |
habitude |
La jalousie étouffe toutes les sages réflexions ; c'est une maladie que la raison seule ne guérit point |
ROLLIN
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Hist. anc. Oeuv. t. VII, p. 562, dans POUGENS |
jalousie |
Hé ! ma fille.... coiffez-vous demain pour l'amour de moi ; l'excès de la négligence étouffe la beauté |
SÉVIGNÉ
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4 mars 1672 |
négligence |
Quand je la vois [Marianne], ma gorge se serre, et j'étouffe, comme si mon coeur se soulevait jusqu'à mes lèvres |
MUSSET
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Capr. de Mar. I, 1 |
soulever |
Surgeon de saint Louis dont l'heureuse naissance Étouffe pour toujours l'hydre des factions |
ADAM BILLAULT
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(le menuisier de Nevers), Stances sur la naissance de Louis XI |
surgeon |